Peu importe combien de fois maman disait que tout irait bien, personne ne me ferait de mal. Quand elle a fermé la porte de ma chambre, tout était noir à nouveau, j’ai sauté du lit, j’ai pris mon coussin et je me suis caché en dessous, comme tous les nuits depuis ces deux derniers mois.
Niché sur le sol en bois, il était très difficile oublier les jours précédents. Je me suis rappelé des évènements de ce matin: le sandwich de maman qu’ils m’ont pris en riant. Je déteste la récréation. Ici, je suis en sécurité, loin des monstres qui me poursuivent à l’école. J’avais encore des ecchymoses d’avant-hier. Maman dit que si j’ai un problème, je peux lui dire. Mais j’ai peur qu’elle soit en colère. Avec les yeux brûlants des larmes, je m’endormis sur le sol, serrant fermement le coussin.
Sahebe